Bienvenue sur le site de la revue Ubu
Home2018

décembre 2018

© DR Bruno Meyssat - 20 mSv de Bruno Meyssat   20 mSv de Bruno Meyssat : la menace invisible Par Chantal Boiron   Le décor est propre, net. Le sol, recouvert d’un linoleum blanc. Des gens en combinaisons blanches s’affairent, méthodiques et silencieux. Ils ont des gants, des bottes en caoutchouc. L’hygiène est omniprésente. Cela pourrait être un laboratoire scientifique, ou une salle d’hôpital. Une visiteuse venue voir un patient se protège le visage avec un masque chirurgical, à travers lequel Le couple s’embrasse fougueusement. En partant, la femme enlève son masque. Il est aussitôt ramassé, jeté à la poubelle. Une voix nous parle de

© Simon Gosselin :Suzanne Aubert et Claude Duparfait dans L'École des femmes de Molière, mise en scèneet scénographie : Stéphane Braunschweig   Agnès et Mirandolina, face à la violence des hommes Par Chantal Boiron   Alors que des marches ont lieu, en France, en Espagne, ou dans d’autres pays d’Europe, pour dénoncer les violences sexuelles et sexistes, la relecture « féministe » que font Alain Françon et Stéphane Braunschweig de deux pièces classiques, La Locandiera de Goldoni à la Comédie-Française pour le premier et L’École des femmes de Molière à l’Odéon-Théâtre de l’Europe pour le second, interpelle. Dans ces deux très beaux spectacles, on voit une femme

© Sarah Lee - Janet Etuk (Emma)  et Luke Clarke (Dean) dans Love de Alexander Zeldin                                     Love de Alexander Zeldin                                     Un néoréalisme théâtral ?                                                                                                                   Par Chantal Boiron     Alexander Zeldin a 32 ans. Ce jeune Britannique vient de présenter aux

© Claudia Pajewski  Quasi Niente (Presque rien) de Darian Deflorian et Antonio Tagliarini Quasi Niente (Presque rien) : la tache rouge  Par Chantal Boiron Pour dire le mal d’être, une souffrance que les autres ne voient pas toujours (ou ne veulent pas voir), Daria Deflorian et Antonio Tagiiarini sont allés chercher du côté d’un des grands maîtres du cinéma italien, Michelangelo Antonioni En 1964, Michelangelo Antonioni tourne Il Deserto rosso (Le Désert rouge), son premier film en couleur, avec son actrice fétiche, la sublime Monica Vitti. Que se passe-t-il dans ce film qui a marqué le cinéma des années soixante ? Pas grand chose. On

© DR Compagnie - Frédéric Noaille et Valérie Dréville dans Les Démons d'après Fiodor Dostoïevski, mise en scène de Sylvain Creuzevault     Les démons, d'hier et d'aujourd'hui   Par Chantal Boiron Le prologue, c’est la fête. Stépane Verkhovenski (Nicolas Bouchaud), écrivain et ancien précepteur, offre du champagne à des amis réunis autour de lui… et aux spectateurs qui s’installent dans la salle. Un acteur pianote. Un autre joue à la guitare Yellow Submarine des Beatles « parce qu’il aime ». C’est léger, gai, ludique. Rien de plus logique, Stépane est sur le point de se fiancer avec Daria (Blanche Ripoche), la protégée de la Générale Varvara Stavroguine (Valérie

Acheter le Numéro 64/65 Editorial par/by Chantal Boiron Hériter et transmettre au théâtre : « Donner, recevoir et rendre » Inheriting and transmitting in the theatre: “Giving, receiving and giving back” Ville en scène/City on stage Athènes sur scène /Athens on stage par/by Sissy Papathanassiou Dossier : Hériter et transmettre /Unheriting and transmitting Les chiens ne font pas des chats/Dogs don’t make cats par/by Joëlle Gayot Tania Balachova  par/by Jean-Pierre Thibaudat Nada Strancar : Entretien avec / Interview with Odile Quirot Anne Teresa de Keersmaeker : Entretien avec / Interview with Maïa Bouteillet Courant continu / Direct current par/by Hugues Le Tanneur 1er Acte : Saison 4 (2017-2018) / Season 4 (2017/2018) par/by Chantal Boiron L’héritage culturel européen : du rêve

© Jean-Louis Fernandez. Wajdi Mouawad (Yann) et Nathalie Richard (la véritable Anna) dans À la trace d'Anne Théron et Alexandra Badea À la trace : La double vérité d’Anna et de Clara Par Chantal Boiron Avec À la trace (1), spectacle créé au TNS de Strasbourg (25 janvier-10 février 2018), la metteuse en scène Anne Théron et l’autrice Alexandra Badea expérimentent, avec l’équipe qui accompagne leur projet, quelque chose de nouveau. Est-ce du théâtre ? Est-ce du cinéma ? Les deux, sans doute : ce qui en soi ne serait pas si nouveau sauf que théâtre et cinéma, ici, se nouent,

© H. Bellamy. Les Bacchantes d’Euripide, texte français de Michèle Raoul-Davis, mise en scène de Bernard Sobel Les Bacchantes selon Bernard Sobel, ou la terrible vengeance d’un dieu en quête de reconnaissance familiale Par Chantal Boiron Au théâtre de l’Épée de Bois, Bernard Sobel met en scène la dernière des dix-neuf tragédies qui nous restent d’Euripide, Les Bacchantes (-405), la plus mystérieuse, la plus sombre aussi, du poète grec. La pièce d’Euripide a pour protagoniste le dieu Dionysos, né des amours de Zeus avec une mortelle, la Thébaine Sémélé, fille de Cadmos. Sémélé mourra, victime de la jalousie d’Héra. Mais Zeus réussira à sauver son

© DR. Jeremy Irons et Isabelle Huppert lisant Ashes to Ashes de Pinter Premio Europa per il Teatro : Dialogues entre des générations d’artistes Par Chantal Boiron Le Premio Europa per il Teatro, c’est in fine une sorte d’académie informelle de la création théâtrale européenne à laquelle participent, durant une petite semaine, quatre cent personnalités (directeurs de théâtres ou de festivals, critiques, journalistes…), accourues du monde entier pour plébisciter les artistes récompensés. Certains des lauréats sont des stars internationales comme Isabelle Huppert et Jeremy Irons qui, en décembre dernier à Rome, se sont vu décerner le Grand Prix du théâtre européen. Par